Les actions d’éducation

L’association nigérienne Matassa, la fondation d’entreprise Les Nouveaux constructeurs et Esafro ont décidé de créer un internat dans la ville de Zinder pour permettre à des enfants issus de villages isolés de poursuivre une scolarité complète, régulière et de qualité dans les meilleures écoles de la ville.

En 2014, l’internat est devenu une association nigérienne, l’association Guidan Raya Yaran Karkara (GRYK). Au sein du conseil d’administration sont membres fondateurs les trois structures nommées précédemment.

Depuis 2006, 10 à 15 enfants sont recrutés chaque année en veillant à la parité filles – garçons.

En septembre 2014, l’internat compte 117 enfants scolarisés du CE2 à la seconde et en formation professionnelle. Certains d’entre eux sont scolarisés dans une antenne ouverte à Niamey.

Les internes de Zinder

Pourquoi avoir créé un internat ?

L’idée de créer cet internat est née de plusieurs constats :

> Les inégalités du système éducatif nigérien entre zones rurales et zones urbaines et entre garçons et filles: il n’existe aucun système éducatif valable pour les enfants des zones rurales après le CM2.

> Sur 1000 enfants scolarisés au CP, seulement 250 enfants entreront en 6eme (soit 25%).

> L’abandon systématique ou presque de la scolarité en fin de CM2. En effet, au delà du CM2, les enfants des zones rurales sont obligés de trouver un tuteur pour étudier en ville.

Chaque année, l’internat recrute entre 10 et 15 enfants (parité filles/garçons), au niveau du primaire dans un premier temps. Depuis 2010, notre expérience sur le terrain nous a conduit à recruter aussi les enfants à partir de l’entrée en 6ème.

Les enfants sont inscrits dans les meilleures écoles de Zinder. L’internat prend en charge la scolarité, l’encadrement et l’accompagnement des enfants (loisirs et soutien scolaire pour tous les enfants de l’internat) pendant toute la durée de l’année scolaire.

Des animateurs encadrent les enfants le mercredi et les week-ends et les petites vacances ; des répétiteurs assistent les enfants chaque soir.

Un directeur pédagogique est en charge de l’encadrement des enfants et de la mise en oeuvre du projet pédagogique à Zinder.

Un représentant expatrié assure sur le terrain la coordination globale de nos actions. Pour des raisons de sécurité évidentes, il se tient essentiellement à Niamey.

Depuis la France, des responsables de la fondation LNC et des responsables d’Esafro assurent le pilotage du programme.

L’éducation dans les villages

Il s’agit de soutenir les enfants scolarisés dans les écoles des villages dont sont originaires les enfants de l’internat.

Cette action a pour objectif d’améliorer le niveau scolaire des enfants, d’aider les instituteurs des villages mais aussi d’inciter les parents à scolariser leurs enfants et à poursuivre des études au delà du primaire.

Aujourd’hui, les cours de soutien scolaire ne sont plus dispensés que dans la région de Takieta, pour des raisons de sécurité. Au total, 4 villages sont concernés pour un total de plus de 250 enfants.

Au profit des enfants défavorisés de la région de Niamey

Depuis septembre 2014, suite à de nombreuses sollicitations, Esafro soutient six jeunes filles de quartiers défavorisés de Niamey, qui veulent poursuivre des études ou bénéficier de formations qualifiantes.
Ces jeunes filles vivent dans leur famille au sens large car certaines sont orphelines. Leurs conditions de travail sont difficiles, et leur environnement familial est peu impliqué dans leurs études.

Esafro ne se contente pas de leur attribuer une bourse pour payer tout ou partie des frais d’inscription scolaires. La prise en charge comprend également des visites régulières aux familles, aux enseignants et pour certaines, des séances d’expression libre en français avec une coach bénévole et des cours de soutien. Le soutien à l’éducation ne peut pas se résumer à l’octroi simple d’une bourse.

L‘éducation en quelques chiffres :

(au 01/01/2015)

> 123 enfants sont pris en charge (Internat, formation professionnelle, boursières)

> Plus de 750 ont bénéficié peu ou prou du soutien scolaire dans les villages